Ayant obtenu le Certificat d'aptitude professionnelle et les deux parties du Brevet industriel, rien ne laissait prévoir que la plus grande partie de ma carrière professionnelle serait dans une industrie qui n'était pas encore née : l'informatique.
Dès ma sortie du collège, j’entrais chez Citroën comme régleur. En septembre 1959 je partais pour le service militaire qui à cette époque durait 28 mois.
Libéré en début 1962, je réintégrais l’usine Citroën avec la volonté de quitter ce milieu le plus vite possible. Répondant à une annonce parue sur le quotidien France Soir par laquelle une société Bull recrutait des « Inspecteurs ville ». Je n’avais jamais entendu parler de Bull et j’ignorais totalement quel était son domaine d’activité.
Convoqué pour passer les tests, je me rendais rue Gambetta pour y retrouver une cinquantaine de candidats. Les épreuves consistaient en tests psychotechniques. En fin de matinée, après une courte attente, les résultats nous étaient communiqués invitant un certain nombre de candidats à revenir à 14H. J’étais du nombre ; à 14h on nous présentait la Compagnie des Machines Bull, ses origines, ses produits et son implantation. Puis suivait une autre série de tests et vers 17h une invitation pour certains, à revenir le lendemain pour la sélection finale. Et c’est ainsi que je quittais Citroën pour Bull ou je passais 6 mois à l’école Jaurès avant de me retrouver technicise mécanographe au Crédit du Nord boulevard Hausman.
Les premiers ordinateurs commerciaux arrivaient sur le marché. Je fus choisi pour suivre un cours pilote (nous n’étions que quatre à suivre ce 1er cours Enseigné par les ingénieurs des études de Bull, ceux qui avaient conçu la machine). De mécanographe je devenais informaticien.
UNIVAC ordinateur (521.17 Ko)
